preloader

.. loading ..

Les kata en Judo

Dans la plupart des arts martiaux orientaux, les exercices formalisés suivant un certain système, que ce soit individuellement ou en pairs de deux ou plus, font partie de la pratique et de l’entraînement.

Le terme japonais pour ces exercices est « KATA » et ils représentent des exercices stylisés de concentration, particulièrement difficiles, et sont la source même des principes de ces arts martiaux, y compris le Judo. L’exécution correcte de ces katas nécessite de nombreuses années de pratique pour permettre au judoka de saisir leur signification profonde.

Les katas sont également présentés lors des compétitions nationales et internationales, auxquelles le Luxembourg participe régulièrement depuis les années 1990 avec des paires dans différents katas. La diversité des katas et leurs différents niveaux de difficulté technique permettent aux athlètes de rester compétitifs, quel que soit leur âge, leur taille ou leur morphologie. L’équipe nationale actuelle se compose de six athlètes polyvalents dans différentes combinaisons de paires/katas.

Les kata officiel du Kodokan

Nage no Kata (la forme des projections), composée de 5 groupes (te-waza, koshi-waza, ashi-waza, mae-sutemi-waza, yoko-sutemi-waza) : Développé au Kodokan par Jigoro Kano entre 1884 et 1885, le Nage no Kata est le kata des techniques fondamentales de projection. L’idée est de mettre en évidence les principes d’une projection : rupture de l’équilibre, positionnement et chute. Il consiste en 30 projections : trois techniques à droite et puis à gauche, multipliées par 5 séries de différentes familles (bras, hanches, jambes, sacrifices arrière et sacrifices latéraux).

 

Katame no Kata (la forme des contrôles), composée de 3 groupes (osae-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza) : Développé entre 1884 et 1887 à la suite du Nage no Kata, le Katame no Kata est le kata au sol. Il consiste en 5 immobilisations, 5 étranglements et 5 clés de bras. Les judokas sont en mouvement constant tandis que Tori cherche à contrôler, tandis qu’Uke fait tout pour s’échapper.

 

Kime no Kata (la forme de la décision) : Ce kata met en valeur l’esprit de décision du combattant ! Il s’agit d’un kata d’autodéfense, effectué au sol (8 techniques, idori) puis debout (12 techniques, tachi-ai), avec les mains nues, un couteau et une épée.

 

Kodokan Goshin Jitsu (Nouveau Jujitsu, techniques d’autodéfense du Kodokan) : C’est le kata du Jujitsu, et le plus récent : il a été créé par le Kodokan en 1956. Il présente un total de 21 techniques d’autodéfense contre des coups de poing, des coups de pied, des couteaux, des bâtons, des revolvers et des saisies.

 

Ju no Kata (la forme de la flexibilité) : Créé par Jigoro Kano en 1887, le Ju no Kata enseigne l’utilisation de la flexibilité pour surmonter la force. Ses 3 séries de 5 techniques doivent être exécutées à un rythme lent. Il ne comprend aucune projection. À l’origine, cette douceur permettait aux femmes de pratiquer le Judo sans la brutalité des autres katas…

 

Itsutsu no Kata (la forme des cinq principes) : Créé en 1887 par Jigoro Kano, l’Itsutsu no Kata est considéré comme un kata “supérieur”. Il représente l’application des principes naturels au Judo. Il nécessite donc une certaine maturité pour être compris et exécuté. Avec ses 5 techniques, c’est le kata le plus court. Étant donné que Kano ne leur a pas donné de noms, il reste considéré comme inachevé. Ses cinq principes sont les suivants : mobilisation de l’énergie, résistance, force centripète, alternance et vide.

 

Koshiki-no-kata (la forme des techniques anciennes) : Pour créer ce kata, Jigoro Kano a conservé les techniques de l’école Kito-Ryu (jujitsu), qu’il admirait profondément et dont il s’inspira pour créer le Judo. Il appréciait la logique de ces techniques et les utilisa comme progression du Jujitsu au Judo. Ses 21 techniques anciennes étaient destinées aux samouraïs portant une armure lourde : elles sont donc exécutées lentement et dans une posture particulière pour la première série, puis enchaînées rapidement.

 

Seiryoku-zen’yo-kokumin-taiiku (éducation physique nationale pour une efficacité maximale) : Ce kata est une méthode d’éducation physique qui englobe les trois caractéristiques fondamentales du Judo : développer l’esprit (shin), la technique (gi) et le corps (tai), tout en préservant la santé mentale et physique.

Les divers Katas reflètent la philosophie et les principes inhérents au Judo développés par le Maître Jigoro Kano, à savoir :

Le Principe du Judo :

  SEIRYOKU ZENYO (meilleure utilisation de l’énergie) : C’est le principe technique-tactique du Judo.
  JITA KYOEI (vivre en harmonie pour le bien de tous) : C’est le principe éthique du Judo.
Basé sur :

  SHIN : c’est le cœur, la manière dont nous pratiquons le judo est importante, tout comme notre comportement. C’est la base pour agir avec un cœur approprié.
  GI : c’est la technique : nous devons apprendre à travers les techniques. Nous devons toujours essayer de perfectionner notre technique.
  TAI : c’est le corps, les qualités physiques. Il est important de prendre soin du corps comme base pour la pratique et une bonne vie.

Pour tout judoka complet, la pratique du Kata est essentielle car elle connecte le Judo non seulement au sport de compétition (Randori no Kata -> Nage no Kata et Katame no Kata) mais aussi à la tradition ancienne des différentes écoles de Jiu-jitsu à travers les katas de défense (Kime no Kata, Kodokan, Kodokan Goshin Jitsu, Ju no Kata) et à la philosophie orientale à travers les katas supérieurs (Itsutsu no Kata) et le combat traditionnel (Kime no Kata, Koshiki no Kata).

brand
brand
brand
brand
brand
brand